Le premier texte réglementaire européen sur les EPI est le Code du Travail, selon lequel le port des EPI est une obligation. Voici quelques extraits de ce document référentiel :

  • Art. L4121- 1 et suivant
    1. « L’employeur prend les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la santé physique et mentale des travailleurs de l’établissement. »
  • Art R 233-13-20 
    1. « La protection des travailleurs doit être assurée au moyen d’un système d’arrêt de chute approprié ne permettant pas une chute libre de plus d’un mètre ou limitant dans les mêmes conditions les effets d’une chute libre de plus grande hauteur. »
  • Art R 233-44
    1. « Le chef d’établissement doit faire bénéficier les travailleurs qui doivent utiliser un EPI d’une formation adéquate comportant en tant que de besoin un entraînement au port de cet équipement. Cette formation doit être renouvelée aussi souvent que nécessaire »
      A noter, 

Refus d’utilisation

Tout refus de porter un ÉPI engage le salarié à des sanctions, comme prévu à l’article L 230-3 de la loi du 31 décembre 1991 : « Conformément aux instructions qui lui sont données par l’employeur… il incombe à chaque travailleur de prendre soin, en fonction de sa fonction et de sa formation et selon ses possibilités, de sa sécurité et de sa santé ainsi que celles des autres personnes concernées du fait de ses actes et de ses omissions au travail. »

DIRECTIVES EUROPÉENNES RELATIVES À LA SÉCURITÉ SUR LE LIEU DE TRAVAIL

Il existe deux directives européennes relatives à la sécurité sur le lieu de travail à savoir :

– La directive 89/656/CEE du 30 novembre 1989, relative à l’utilisation des Équipements de Protection (EPI), (utilisateurs) ;
– La directive 89/686/CEE du 21 décembre 1989, relative à la conception des EPI, (fabricants). Elle détermine la catégorie d’un EPI comme suit :

Type I
🡪 risques mineurs, protection contre des blessures superficielles ou des risques hygiéniques, 

Type II 

🡪 risques intermédiaires : risques mécaniques, thermiques, chimiques ; 

Type III 

🡪 risques mortels ou irréversibles pour la santé, 

A savoir, une norme ISO (Organisation internationale de normalisation) est une norme internationalement et une norme EN (norme européenne) est une norme européenne, toutes les deux  reconnues pour les systèmes de qualité.

QUELLE NORME EUROPÉENNE POUR QUEL EPI ?

PROTECTION DE LA TETE

  • EN 397: casque d’usage courant
  • EN 812: casquette anti-heurt 
  • EN 14052: casque de protection à haute performance 
  • EN 50365 + EN 397: casque électriquement isolant

PROTECTION DES YEUX

  • EN 166 : base commune à toutes les lunettes de travail
  • EN 169 : protection pour le soudage
  • EN 170 : protection contre les UV
  • EN 171 : protection contre les infrarouges
  • EN 172 : protection contre la lumière solaire en milieu industriel

PROTECTIONS AUDITIVES

  • EN 352-1 :casques anti-bruit
  • EN 352-2 : bouchons d’oreille
  • EN 352-3 : coquilles anti-bruit adaptable sur casque
  • EN 352-4 : serre-tête à atténuation dépendante du niveau
  • EN 352-5 : serre-tête à atténuation active du bruit
  • EN 352-6 : serre-tête avec entrée audio. Cette norme constitue une caractéristique additionnelle des casques EN 352-1 et EN 352-3
  • EN 352-7 : bouchons d’oreille avec atténuation du niveau sonore

PROTECTIONS RESPIRATOIRES

  • • EN136 : masques complets
  • • EN140 : demi-masques et quart de masques
  • • EN14387 : filtres anti-gaz et filtres combinés
  • • EN143 : filtres contre particules
  • • EN149 : demi-masques filtrants contre les particules
  • • EN405 : demi-masques filtrants pourvus de soupapes
  • • EN148-1 : raccord à filetage standard

PROTECTIONS DES MAINS

  • EN 388: gants de protection mécanique/ manutention 
  • EN 407: gants de travail anti-chaleur
  • EN 12477 : gants de protection soudeur
  • EN 511:  gants de travail anti-froid
  • EN 381-7:  gants anti coupure scie à chaîne
  • EN 374 : gants de protection chimique et biologique 
  • EN 16350 : gants ESD
  • EN 60903 : gants isolants électriques 

PROTECTION DU CORPS

CONTRE LE FROID ET LA PLUIE

  • EN 14058 :Protection contre le frais ( au-dessus de -5°C)
  • EN 342 : Protection contre le froid ( en dessous de -5°C)
  • EN 343 :Protection contre les intempéries ( Pluie et neige)
  • EN 17353 : Équipement de visualisation améliorée pour des situations à risque modéré

CONTRE LES RISQUES MECANIQUE

  • EN 14404 : Protection des genoux
  • EN 381 : Protection contre les risques de tronçonneuse

POUR LA HAUTE VISIBILITE

  • EN ISO 20471 de types A , B et AB

CONTRE LES FLAMMES ET LA CHALEUR

  • EN ISO 14116 : Protection contre la chaleur, petites flammes, occasionnelles et de courte durée
  • EN 11611 : Protection contre la chaleur, la flamme et les chocs électriques
  • EN 11612 : Protection contre la chaleur et les flammes

CONTRE LES RISQUES CHIMIQUES

  • EN 943
    • Type 1 : Protection contre les substances chimiques liquides et gazeuses, y compris les aérosols liquides et les particules solides, étanche aux gaz (EN 943-1)
    • Type 1-ET : Exigences de performance pour les équipes d’intervention d’urgence (EN 943-2)
    • Type 2 : Protection contre les substances chimiques liquides, y compris les aérosols liquides et les particules solides, non étanche aux gaz (EN 943-1)
  • EN 14605
    • Type 3 : Vêtements de protection étanches aux liquides
    • Type 4 : Vêtements de protection étanches aux pulvérisations
  • EN 13034 (combinaison ou vêtement)
    • Type 6 : Protection limitée contre les substances chimiques liquides non dangereuses.
  • EN 13982-1
    • Type 5 : Protection contre les particules solides en suspension dans l’air
  • EN 14126 Vêtement de protection contre les agents infectieux

CONTRE LES RISQUES ELECTROSTATIQUES

  • EN 1149-5 : concerne les vêtements de protection dissipateur de charges électrostatiques.
  • EN 14116 : Vêtement de protection, protection contre les flammes – Vêtements à propagation de flamme limitée (contact court)
  • EN 11612 : Vêtements de protection, protection contre la chaleur et les flammes ( chaleur radiante, convective, de contact ou à des projections de métal en fusion (aluminium ou fer)

SOUDEUR

  • EN 11611 : Vêtements de protection soudeur qui assurent une protection face aux différentes techniques de soudage.

PORTECTION DES PIEDS

  • EN 20346 : Chaussures de protection 
  • EN 20345 :Chaussures de sécurité avec embout de protection
  • EN 20345:2022 :Nouvelle version 
  • EN 20347 : Chaussures de travail sans embout de protection
  • EN 17249 : Chaussures de protection pour les utilisateurs de scies à chaîne
  • EN 13287 : La résistance au glissement des chaussures professionnelles

PROTECTION CONTRE LA CHUTE

  • EN 361 : Contre les chutes de hauteur – harnais d’antichute
  • EN 358 : Exigences d’utilisation des harnais
  • EN 813 : Harnais de sécurité équipés d’une ceinture à accrochage sternal et des autres latéraux avec des cuissardes

Protection de la tête

Avant de parler de normes, il est essentiel de connaître l’environnement de l’utilisateur et ses tâches. 

Protéger la tête contre quel(s) risque(s) en prenant en compte le confort du travailleur.

Il existe deux types de protections de tête.

  1. Le casque de chantier  protège contre la chute d’objet.
  2. La casquette anti-heurt, aussi appelée casque de sécurité, est renforcée d’une légère coque protégeant contre les chocs (plutôt utilisée en intérieur)

Pour bien choisir sa protection de la tête, il faudra prendre en compte les risques de :

  • chutes d’objets, matériaux, débris ou outils 
  • heurts ou chocs du crâne contre des obstacles fixes chute du travailleur sur la tête 
  • projections métaux en fusion ou de liquides corrosifs ou chauds
  • Les électrocutions.

L’environnement de travail est un facteur essentiel à prendre en compte car la protection de la tête au travail ne doit pas engendrer de gêne ni de nouveaux dangers en entravant les capacités du travailleur : Par exemple : 

  • Travail en hauteur : le casque doit avoir une jugulaire 
  • Conduites d’engins : le casque ne doit pas gêner la visibilité 
  • Environnement électrifié : le casque doit être isolant 
  • Conditions climatiques : le casque doit être ventilé et muni de bandeaux anti-sueur par fortes chaleurs ou au contraire, le casque peut être muni d’une gouttière et/ou  d’un protège-nuque évitant à l’eau de ruisseler.

Enfin, l’utilisateur doit ajusté correctement son casque à son tour de tête pour une efficacité optimale. 

En Europe, 4 normes définissent les niveaux des équipements de protection de la tête au travail :

  • Norme EN-397 : Casque de protection d’usage courant. Cette protection basique protège la tête et le crâne en cas de chocs, de chutes d’objets et de perforation.
  • Norme EN-14052 : Casque de protection haute performance. Ce type de protection offre une protection supérieure, avec une meilleure résistance aux chocs violent et perforations.
  • Norme EN-50365 : Casques d’électricien. Ces casques isolent des courants électriques jusqu’à une certaine limite.
  • Norme EN-812 : Casques de sécurité. Les casquettes anti-heurt offrent une protection légère contre les projections d’objets.

Un casque de chantier se compose de 3 éléments :

  • La calotte, coque rigide du casque. 
  • Le harnais et protection respiratoire est un ensemble de sangles (coiffe, serre-tête et tour de tête) qui maintienne la calotte sur la tête et absorbent les chocs. Il permet d’ajuster le casque pour une protection efficace.
  • La jugulaire, sangle passant sous le menton pour maintenir le casque.

Les 2 grandes familles de matériau

Le casque en thermoplastique, conçu en polyéthylène (PE) ou en polymère ABS (SBS), est le plus répandu, léger et bon marché.

Le casque en duroplastique, conçu en polyester renforcé de fibre de verre ou en phénol textile, est le plus résistant – notamment aux hautes températures.

Sur chaque casque de chantier est indiqué sa certification et sa composition.

Pour les abréviations des matériaux composants , vous retrouvés les appellations suivantes :

  • PP pour Polypropylène
  • PE pour Polyéthylène (HDPE correspond au PE Haute Densité et LDPE au PE Basse Densité)
  • PC pour Polycarbonate
  • PA pour Polyamide
  • ABS pour Acrylonitrile Butadiène Styrène
  • PF-SF pour Phénol Textile
  • UP-GF pour Polyester renforcé à la fibre de verre

Les casques de chantier ont une durée de vie limitée. Au fil du temps, les matériaux qui les composent perdent de leurs qualités et n’offrent plus de protection efficace.

En règle générale, il convient de changer son casque de protection tous les :

  • 2 ans (24 mois) pour les casques en PE
  • 3 ans (36 mois) pour les casques en PP, PA et PC
  • 4 ans (48 mois) pour les casques en PS-SF, UP-GF et ABS

Cependant, en dehors de cette durée de vie, il est impératif de le changer si :

  • Le casque est tombé ou a reçu un choc 
  • Le casque s’est décoloré ou a changé de texture
  • Le casque est visiblement abîmé, fissuré, rayé

Protection des yeux

Il existe 3 types de protections oculaires :

🡪 Les lunettes à branches / Les masques / Les écrans faciaux

  • Les Lunettes de protection à branches 

🡪 protègent principalement les yeux des projections. 

  • Les lunettes-masque ou masque de protection

🡪protègent les yeux comme les lunettes de protection classique mais sont plus couvrant. Certains modèles peuvent garantir en plus une bonne étanchéité et un meilleur maintien grâce à un bandeau

  • L’ écran facial

🡪protègent la totalité du visage de leur porteur. 

Chacune de ses 3 protections répond à des risques bien déterminés :

TYPE DE RISQUENATURE DU RISQUETYPES DE PROTECTIONSYMBOLENORME
MécaniquesTravaux de meulage, projections de particules, projections de limaille métallique ou de débris de produits par des outils.Lunettes de chantier avec protection latéraleImpact à faible énergie 45 m/s F Impact à moyenne énergie 120 m/s BImpact à haute énergie 190 m/s AEN 166
ElectriquesArc électrique de court-circuitLunettes ou masques ou écran facial8EN 166
ThermiquesProjection de métal fondu et de solides à haute températureLunettes de chantier équipées de verres résistant à la chaleur9EN 166
RadioactifsRayonnement ultravioletLunettes ou masques 2EN166EN170
Rayonnement infrarougeLunettes ou masques4EN166

EN171

Rayonnement solaire pour utilisation industrielle
Lunettes ou masques de protection avec des filtres spécifiques pour chaque type de rayonnement avec des options anti-buée et/ou solaires.5 ou 6EN166

EN172
Soudure à l’arc
Ecran facialEN175 pour le casque

EN379 pour le filtre
EN166-169

EN175
Soudure à la flammeLunettes ou masques de protection avec des filtres spécifiques pour chaque type de rayonnement avec des options anti-buée et/ou solaires.
1.7/3/5

EN166

EN169
Rayonnement laserLunettes ou masques de protection avec des filtres spécifiques pour chaque type de rayonnement avec des options anti-buée et/ou solaires.R1 à R5

LB1 à LB10
EN207

EN208
ChimiquesGouttelettes de liquideLunettes masques ou écran facial3EN 166
Eclaboussures de liquide3
Larges particules de poussières > 5 microns4
Gaz et fines particules de poussières < 5 microns5

D’autres critères rentrent en compte dans le choix de protection des yeux:

Classe optique: 1 , 2 , 3

  • La classe optique 1 assure une qualité optique parfaite pour un port permanent.
  • La classe optique 2 est utilisable pour un port intermittent
  • La classe optique n’est utilisable que pour des travaux occasionnels

Les différentes symboles de résistance :

 S Solidité renforcée, résiste à une bille de 22mm et de 0.43g tombant de 1.30m à 5.1m/s.
 FImpact à faible énergie, résiste à une bille de 6mm de 0.86g tombant à 45m/s.
 BImpact à moyenne énergie, résiste à une bille de 6 mm, de 0.86 g tombant à 120 m/s.
 AImpact à haute énergie, résiste à une balle de 6 mm, de 0.86 g tombant à 190 m/s.
 TImmédiatement après le symbole de résistance mécanique, la lettre T autorise une exposition aux particules rapides à des temperatures extrêmes (-5°C/+55°C).
 KRésistance aux dommages causés en surface par de fines particules
 NRésistance à la buée
 8Résistance aux arc électrique et court-circuit
 9Résistance aux métal fondu et solides chauds

Les symboles des types de  filtres :

 2Filtre UV
 2CFiltre UV bonne perception des couleurs
 4Filtre infrarouge
 5Filtre solaire pour usage industriel
 6Filtre solaire spécification infrarouge

Les symboles des types de teinte :

 1.2Incolore, Jaune, Ambré, Vision +
 1.4Oculaires Blue Blocker (orange et brun)
 1.4 < 2Oculaire photochromatique teinte de 1.4 à 2
 1.7Indoor Outdoor, oculaire Blue Blocker
 2Orange 550nm
 2.5Fumé ou brun
 3.1Fumé, polarisé ou miroité (rouge, argent)

Matériaux des verres

verres en polycarbonateVerres en polycarbonate

De nombreux modèles de protection oculaire utilisent des verres en polycarbonate. Ces verres offrent le plus haut degré de protection contre les impacts sous la norme EN166. Ils sont légers et protègent des dangers du rayonnement.

Verres en acétate et CR39Verres en acétate et CR39

Les verres en acétate et CR39 offrent une excellente protection contre les produits chimiques, ainsi qu’une protection générale contre les impacts. Ils sont conçus pour offrir une plus grande longévité dans les environnement à projection de liquides et de produits chimiques.

Verres anti-buéeVerres anti-buée

Les verres à coque ventilée apportent une aération supplémentaire aux verres anti-buée ainsi qu’une protection contre les projections de liquide et de produits chimiques. Les lunettes à coque non ventilées (ou fermées) conviennent également contre ce type de risque et procurent aussi une protection contre les projections de poussière.

Marquages obligatoires

Chaque marquage correspond à un usage spécifique. Cette information est certifiée par des laboratoires indépendants et garantie la qualité et la résistance des lunettes de chantier.

Marquages obligatoires

Normes européennes CE : Symbole de conformité à la Directive EPI 89/686/EEC et à la Réglementation 2016/425.

Normes de base

Normes par type d’application

Marquage monture

Marquages verres

F. – Protection maximale pour les verres

B. – Protection maximale pour les lunettes

A. – Protection maximale pour les masques

Si les verres et la monture n’ont pas les symboles S, F, B, A et T, c’est que l’équipement offre une protection générale qui correspond à la protection la plus faible.

Protection auditive

Avant de d’explorer les différentes protections auditives, il est important de s’intéresser au bruit qui est une cause de maladie professionnelle.

Ci-dessous, une image qui illustre les dangers du bruit selon les décibels :

Echelle de bruit

A savoir, depuis 1963, l’exposition au bruit est reconnue comme une cause de maladies professionnelles. Une réglementation vise à protéger les travailleurs contre les risques liés à une exposition prolongée (articles R. 4213-5 à R. 4213-6 ; articles R. 4431-1 à R. 4437-4 du Code du travail). Aujourd’hui, les surdités professionnelles se classent au 3ème rang des maladies professionnelles, aux côtés des allergies notamment. (Source : Assurance Maladie, Risques professionnels, L’Essentiel 2019, Santé et sécurité au travail) Casque ou bouchons d’oreille, il est essentiel de bien choisir sa protection auditive, comme une paire de bouchons antibruit, qui sont disponibles en différentes options de SNR. de 24 db, pour préserver sa santé sans se mettre en danger. Le prix est pour une paire de bouchons antibruit de haute qualités protections d’oreille les plus efficaces ne sont pas toujours les plus recommandés sur un chantier ou au travail

Le bruit au travail n’est pas une nuisance à prendre à la légère. Une exposition prolongée à un environnement bruyant peut engendrer différentes pathologies auditives (surdité, acouphènes, etc.), provoquer des troubles systémiques (insomnies, sautes d’humeur, dépression, etc.) et aggraver des états existants -stress, maladies cardiaques, etc.).

Un bruit fort, agressif et/ou constant tend également à provoquer une grande fatigue, qui nuit à la performance et à la concentration des travailleurs.

Les normes sur la protection auditive

En France, le Code du Travail définit les niveaux de bruits acceptables et ceux déclenchant des dispositions spéciales de protections des employés (Articles R4431-2 et 54431-4). Il prévoit que les travailleurs ne doivent pas être exposés à des sons de plus de 87 décibels (dB), limite à partir de laquelle le bruit peut être dangereux pour la santé. La norme qui encadre cette directive est la EN-352. Elle est divisée en trois sections visant à garantir l’efficacité des bouchons d’oreille, serre-têtes et serre-têtes montés sur des casques de protection.

La norme EN-352 liste les exigences auxquelles doivent répondre les protections auditives en matière de test, de confection et de sécurité afin d’assurer leur efficacité dans un environnement et pour une utilisation donnée.

La sous-catégorie EN-352-1 concerne les casques anti-bruit, 

la EN-352-2 les bouchons antibruit intra-auriculaire 

et la EN-352-3 les casques serre-têtes intégrés aux casques de protection.

Le choix d’une protection d’oreille performante pour protéger les employés du bruit au travail doit considérer différents éléments :

  • Intensité du bruit ;
  • Durée de l’exposition ;
  • Besoin d ‘entendre ses collaborateurs ;
  • Nécessité d’entendre différents signaux.

L’intensité d’un son est préoccupante dès 80 dB lorsque la durée d’exposition est considérée comme importante (journée moyenne de 8h de travail). Pour une exposition plus sporadique, la limite est de 87 dB.

À chaque protection correspond une valeur d’affaiblissement exprimée sous la valeur de SNR (standard noise réduction : indice global d’affaiblissement). Une protection auditive adaptée devra engendrer une atténuation de manière à vous exposer à un niveau de bruit compris entre 75 et 80 dB.

Calcul du SNR  : Niveau sonore de l’environnement  –  75 décibels (niveau sonore limite) = SNR Atténuation minimale pour protéger votre ouïe. Exemple pour un environnement sonore de 100 dB :  100 – 75  = SNR 25

Soit : niveau de bruit ambiant – niveau de bruit acceptable = niveau de protection(bruit minimal que la protection doit atténuer).

Il existe 3 grandes familles de  Protecteurs Individuels contre le Bruit (PICB).

**Les bouchons d’oreilles **

Les bouchons d’oreilles doivent être choisis d’abord en fonction de leur niveau de protection, allant de 20 à 30 dB selon les modèles. Il convient également d’évaluer leur confort et leurs fonctionnalités.

Il existes les bouchons pré-moulés / façonnés par l’utilisateur/ moulés individualisés.

Les bouchons d’oreilles en mousse et en cire, souvent jetables, sont bon marché et confortables. 

Les bouchons en silicone se placent sur le pavillon de l’oreille, sans entrer dans le canal. Ils sont plus confortables, mais moins efficaces (15 à 20 dB).

Ils  sont parfois reliés par un arceau ou un cordon, ce qui permet de les porter par intermittence dans les perdre.

Les bouchons d’oreilles en cire et en mousse sont jetables et doivent être changés quotidiennement. Les bouchons en silicone doivent être remplacés dès qu’ils perdent leurs qualités d’origine (durcissement, fissures, déformation, etc.). 

**Les casques ou coquilles anti-bruit**

Le niveau de protection est le premier point à considérer dans le choix d’un casque antibruit. Il offre souvent une protection supérieure aux bouchons allant jusqu’à 35 dB.

D’autres caractéristiques sont à évaluer :

  • Confort (poids, pression, texture, etc.) ;
  • Fonctionnalités (radio intégrée, compatibilité avec les autres EPI, etc.) ;
  • Réglages et position de l’arceau (sur la tête ou au niveau de la nuque) ;
  • Durabilité.

Un casque antibruit doit être remplacé quand il perd ses qualités d’atténuation du bruit. Lorsque la mousser du casque devient sale ou s’abîme, des accessoires auditifs permettent de ne remplacer que les parties détériorées. 

Dans certains environnements, les protections auditives ne doivent pas empêcher le travailleur d’entendre ses collaborateurs et/ou d’éventuels signaux sonores (alarme incendie, bip sonore de recul d’engins de chantier, etc.).

Protection respiratoire

Les risques liés à la qualité de l’air sont nombreux : particules, poussières, fumées, gaz, vapeurs, virus … Il  est nécessaire de se protéger des dangers associés à notre environnement sur notre lieu de travail, comme dans notre quotidien.

Différentes protections respiratoires existent selon l’exposition aux risques suivants :

  • fines particules type fumées
  • particules solides en suspension type poussières
  • fines gouttelettes type brouillard, aérosol
  • gaz
  • vapeurs
  • virus
  • substances toxiques

de Plus, a chaque risque correspond un type de masque et une filtration associée. Il existe 2 grandes familles de masques respiratoires : les masques FPP jetables et les masques réutilisables de types demi-masque ou masque intégral. 

  • Les masques de protection respiratoires jetables FFP (Filtering Facepiece Particles – Pièce Faciale Filtrante à Particules)

Ces masques sont classifiés comme des dispositifs de protection respiratoire. Ils contribuent essentiellement à la  protection contre les particules fines, les poussières mais aussi divers virus. Ils se classifient en 3 catégories de filtrations : FPP1, FPP2 et FPP3.

Pour savoir quelle types de filtrations FPP choisir : rendez-vous dans la catégorie les normes des protections respiratoires un peu plus bas.

Ces masques peuvent être proposés avec la présence ou non de valve. La valve aide à inspirer et expirer facilement, elle permet un confort supérieur et limite la condensation à l’intérieur du masque ainsi que la buée sur les lunettes.

  • Les demi-masques et masques complets

Ces masques sont classifiés comme des dispositifs de protection respiratoire. Ils contribuent essentiellement à la protection contre les vapeurs et les gaz.

Le demi-masque respiratoire ou masque à cartouche  recouvre le nez, la bouche et le menton. Il  dispose d’un raccord pour fixer les filtres ou  les cartouches. Il garantit une protection pour les zones respiratoires sans protection oculaire permettant un large champ de vision.

Le masque de protection complet ou intégral  recouvre les yeux, le nez, la bouche et le menton. Il  dispose d’un raccord pour fixer les filtres ou  les cartouches. Il est préconisé lors de présence de substances nocives qui peuvent détériorer les voies respiratoires et la santé visuelle.  

Sur certains modèles de demi-masques ou masques complet, il est possible d’utiliser des filtres combinés, ils rassemblent les caractéristiques des filtres à gaz et à particules.

Les équipements de protection respiratoire doivent répondre à des normes européennes spécifiques, directives 89/656/CEE. 

Tous les masques respiratoires, les demi-masques, les masques complet, les filtres, les cartouches, doivent répondent à des normalisations et sont marqués avec des lettrages identifiables. 

Ces normes et marquages vont vous permettre de choisir votre filtration à utiliser  en fonction du type de risques à laquelle vos voies respiratoires peuvent être exposées.

Comment lire les normes des protections respiratoires ?

Norme CE : Tous les types de masques doivent respecter la norme CE pour répondre aux exigences de la directive européenne.

  • Marquage des masques réutilisables ou non

NR : Non réutilisable

R : Réutilisable avec nettoyable et désinfection selon les recommandations du fabricant

D : Masque ayant passé le test du colmatage, c’est à dire filtrant contre les particules(aérosols) du type jetables dites Dolomite, et assure une bonne qualité de résistance respiratoire 

  • Normes des masques respiratoires jetables 

EN 149 : Demi-masques filtrants contre les particules à usage unique. Il existe 3 classes : FFP1, FFP2, FFP3

Type de filtrationType de protectionType de contamination
FFP1Protection contre les poussières fines non toxiquesjusqu’à 4 fois la  valeur moyenne d’expositionPoussières fineslaine de verre, graphite, ciment, soufre,  coton, charbon, métaux ferreux, bois …
FFP2Protection contre les particules de faible à moyenne toxicitéjusqu’à 12 fois la  valeur moyenne d’expositionParticules fines et toxiquesponçage de métal, de bois exotiques,  champignons, virus, …
FFP3Protection contre les particules toxiquesjusqu’à 50 fois la  valeur moyenne d’expositionParticules très finesplomb, amiante, fibres céramiques, projection de béton…

 EN 405 : Demi-masques filtrants à soupapes contre les gaz et particules

  • Normes des masques respiratoires réutilisables

EN 136 : Masques complets, pour utilisation avec filtres et appareils de protection respiratoire. Il existe 3 classes de masque complet :

CL1Classe 1Légers et à faible niveau d’entretien
CL2Classe 2Ordinaires avec pièces à entretenir
CL3Classe 3Résistants, destinés aux pompiers

EN 138 : Appareils de protection respiratoire à air libre avec masque complet, demi- masque ou ensemble embout buccal.

EN 140 : Quart et demi-masques de protection respiratoire réutilisables, pour utilisation avec filtres et appareils de protection respiratoire

EN 141 ou EN 14387 : Filtres anti-gaz/vapeurs et filtres combinés pour des appareils de protection respiratoire à pression négative. Ils sont classés selon leur type et leur classe. Il existe 3 classes, correspondant à une différence de capacité du filtre et une concentration maximale de toxique autorisée dans l’air pollué :

Classe 1Filtre galette : petite capacité, teneur en gaz inférieure à 0.1% en volume
Classe 2Filtre cartouche : moyenne capacité, teneur en gaz inférieure à 0.5% en volume.
Classe 3Filtre pour une teneur en gaz inférieure à 1% en volume.

EN 143 : Filtres à particules pour appareils de protection respiratoire à pression négative. Efficaces contre les poussières et fibres, et la plupart des fumées, brouillards liquides et bactéries. Adaptés pour demi-masques conformes EN 140 ou masque complets EN 136. Il existe 3 classes : P1, P2, P3 correspondant à une protection  contre la poussière, la fumée, la vapeur, les micro-organismes ou encore les virus.

P1Classe 1Protection contre des particules solides sans toxicité spécifique (carbonate de calcium…). Faible séparation des particules
P2Classe 2Protection contre des aérosols dangereux ou irritants, solides et/ou liquides (Silice, carbonate de sodium…). Séparation moyenne des particules.
P3Classe 3Protection contre des aérosols toxiques, solides et/ou liquides (Béryllium, nickel, uranium…). Grande séparation des particules solides et aérosols aqueux.

EN 148 : Filetage pour pièces faciales

EN 371 ou EN 14387 : Filtres anti-gaz AX et filtres combinés contre les composés organiques à bas point d’ébullition (<65°). Cartouches à usage unique. Les différents types de filtre à utiliser en fonction des produits chimiques utilisés :

ALes vapeurs organiques dont le point d’ébullition > 65°C, solvants et hydrocarbure : acétates, acides, acrylate, alcools, benzène, éthanol, white spirit…
AXles gaz et vapeurs organiques ayant un point d’ébullition ≤ 65°C : acétate de méthyle, acétone, butane, chloroforme, méthanol…
BLes gaz et vapeurs inorganiques, sauf monoxyde de carbone : acides, brome, cyanure, dioxyde de chlore, fluor, sulfure de carbone…
ELes acides, le dioxyde de soufre (SO2) et le gaz hydrochloridrique
KL’ammoniac et certains dérivés aminés : aziridine, butylamine, hydrazine, méthylamine…
PLes poussières, les aérosols solides, les liquides toxiques
COMonoxyde de carbone
HgVapeurs de mercure
NoxMonoxyde d’azote, oxyde d’azote, vapeur nitreuse
IIode

Tous les masques types FPP ainsi que les filtres ou les cartouches sont des filtrations jetables (à usage unique) avec  une durée de vie limitée et une date de péremption.

La durée d’efficacité d’un masque jetable, comme des filtres, diffère selon le porteur, son utilisation et son milieu d’utilisation. 

Généralement, la durée du port dépend principalement de l’humidité créée lors de l’expiration du porteur qui  engendre la saturation du filtre. Seul l’utilisateur peut percevoir cette saturation qui se traduira par une difficulté à respirer (résistance respiratoire) et  la détection d’odeur.

Avertissement : un masque ou filtre, stocké en milieu poussiéreux, endommagé ou déchiré, n’assure plus d’efficacité.

Protection des mains

La main est le premier outil de l’homme, indispensable mais fragile, et soumise à une multitude de risques au travail : coupures, brûlures (à la chaleur, aux produits chimiques), piqûres, déchirures, décharges électriques, chocs, écrasements, allergies etc… 

Les principaux risques :

  1. Mécaniques : abrasions, coupures par tranchage, déchirures, perforations, piqûres.
  2. Electriques : décharges électrostatiques, avec conducteur sous tension, conductivité.
  3. Chimiques et micro-biologiques : pénétration de produits chimiques liquides ou poussières, perméation de produits chimiques.
  4. Thermiques : froid, chaleur, feu, projections de métaux en fusion.
  5. Biologiques : allergies, irritations, développement de germes pathogènes.
  6. Liés aux rayonnements : radioactivité, radiation ionisante.
  7. Liés à la forte répétitivité des gestes.
  8. Liés aux mouvements prolongés d’extension du poignet ou de préhension de la main.
  9. Liés à l’exposition aux vibrations mécaniques.

Les différents matériaux de fabrication

  • Les gants en cuir
  • Les gants en coton : le coton est retardateur de flammes.
  • Les gants en métal : Les gants en cotte de mailles métalliques soudées servent de protection contre les risques de coupures graves susceptibles de survenir dans les cuisines (désossement à l’aide de couteaux)
  • Les gants en latex : surtout utilisé lors de manipulations de produits basiques ou non-agressifs.
  • Les gants en néoprène : utilisés lors de la manipulation d’hydrocarbures et de solvants
  • Les gants en vinyle : Bonne résistance chimique surtout contre les acides et qui peut remplacer le Latex
  • Les gants en nitrile : confort et sensations similaires au latex, tout en éliminant les risques allergiques (peintures, vernis …)

Les différents types de protection

Il existe différents types de gants suivant le type de protection et d’usage désirés.

Les Normes pour les gants de protection

EN 388 – commune à tous les types de gants de protection,

en ce qui concerne :

– les agressions physiques et mécaniques par abrasion, coupure par tranchage, perforation et déchirure. Cette norme ne s’applique pas aux gants anti-vibrations.


– Résistance à la perforation : force nécessaire pour percer l’échantillon avec un poinçon normalisé.
– Résistance à la déchirure : force nécessaire pour déchirer l’échantillon.
– Résistance à la coupure par lame : nombre de cycles nécessaires pour couper l’échantillon à une vitesse constante.
– Résistance à l’abrasion : nombre de cycles nécessaires pour détériorer l’échantillon à une vitesse constante.

EN 374-2 concerne la détermination de la résistance à la pénétration

La pénétration est défi nie comme étant le passage d’un produit chimique (ou d’un micro-organisme) au travers d’un gant à l’échelle non moléculaire, par les coutures, les imperfections…

Les gants doivent être étanches lors des essais de fuite à l’air et de fuite à l’eau. Un gant conforme au minimum au niveau de 2 de l’essai de pénétration, est considéré comme résistant aux micro-organismes.

EN 374-3  – protège de la perméation par des produits chimiques non gazeux potentiellement dangereux en cas de contact continu. 

Par perméation on entend le mécanisme par lequel le produit chimique traverse le matériau d’un gant de protection à l’échelle moléculaire.
NIVEAU DE PERFORMANCE EXIGENCE
– Perméation : Indique le temps nécessaire à un produit dangereux pour traverser le film protecteur par perméation.
– Pénétration : Indique que le produit résiste ou non à la pénétration de l’eau et de l’air.

EN 381-7 – Gants de protection contre les scies à chaîne

La norme EN 381-7 va progressivement être remplacée par la norme EN 11393-4

Les deux normes vont cohabiter jusqu’à fin 2026. Les gants EN 381-7 restent des EPI conformes car le nouvelle norme EN 11393-4 n’implique aucun changement majeur. Ainsi, les explications ci-dessous restent valables à la fois pour la norme EN 381-7 et pour la norme EN 11393-4.

Les gants EN 381-7 concerne les gants de protection tronçonneuse à destination des forestiers et des bûcherons.

En principe, pour les gants anti coupure tronçonneuse, le gant gauche est très souvent différent du gant droit. C’est souvent le gant gauche qui est équipé d’une protection anti coupure pour que le professionnel puisse conserver une bonne dextérité, nécessaire pour maîtriser l’accélérateur de sa tronçonneuse. Mais il existe des gants équipés de protection à la fois sur la main gauche et sur la main droite.

Les différents types de gants anti coupure scie à chaîne :

Il existe 2 types de gants :

  • Type A : ce gant protège que les métacarpes (phalanges du dos de la main). La protection anti coupure se situe au dos de la main et doit obligatoirement avoir une largeur de 110 mm et une hauteur minimum de 120 mm au point le plus haut (sans les doigts).
  • Type B : ce gant protège les métacarpes, la totalité des phalanges sauf le pouce. La protection se situe donc au niveau du dos de la main et des 4 doigts. La surface protectrice doit avoir obligatoirement une largeur de 110 mm et une hauteur minimale de 190 mm sur le point le plus haut.

Les classes de protection :

Il existe 4 classes de protection, qu’il s’agisse d’un gant type A ou d’un gant type B. Ces classes correspondent à la vitesse de la chaîne de la tronçonneuse.

  • Classe 0 : vitesse de chaîne de 16 m/s
  • Classe 1 : vitesse de chaîne de 20 m/s
  • Classe 2 : vitesse de chaîne de 24 m/s
  • Classe 3 : vitesse de chaîne de 28 m/s

EN 407 – Gants de protection contre la chaleur et/ou le feu.

Elle s’applique à tous les gants qui doivent protéger les mains contre la chaleur et/ou les flammes sous l’une ou plusieurs des formes suivantes : feu, chaleur de contact, chaleur convective, chaleur radiante, petites projections de métal fondu ou grosses projections de métaux en fusion.
– Résistance à d’importantes projections de métal en fusion : quantité de projections nécessaires pour provoquer la détérioration.
– Résistance à de petites projections de métal en fusion : quantité de projections nécessaires pour élever le gant à une certaine température.
– Résistance à la chaleur radiante : temps nécessaire à s’élever à un niveau de température donné.
– Résistance à la chaleur convective : temps pendant lequel le gant est capable de retarder le transfert de la chaleur d’une flamme.
– Résistance à la chaleur de contact : température (dans la gamme 100°C à 500°C) à laquelle celui qui porte les gants ne sentira aucune douleur (pour une période d’au moins 15 secondes).
– Résistance à l’inflammabilité : temps durant lequel le matériau reste enflammé et continue à se consumer après que la source d’ignition ait été supprimée.

EN 511 – Gants de protection contre le froid transmis par convection ou conduction jusqu’à -50°C.

Ce froid peut être lié aux conditions climatiques ou à une activité industrielle.
NIVEAU DE PERFORMANCE EXIGENCE
– Imperméabilité à l’eau: indique qu’il y a ou non-pénétration au bout de 30 minutes.
– Résistance au froid de contact : indique qu’il y a ou non-pénétration au bout de 30 minutes.
– Résistance au froid convectif : indique qu’il y a ou non-pénétration au bout de 30 minutes.

EN 12477 – Gants de protection pour soudeurs 

EN 421 – Gant de protection contre les rayonnements ionisants et la contamination radioactive

EN 60903 – Gants isolants pour travaux électriques


La conception des outils (masse, forme, adaptation à la tâche à effectuer et à l’utilisateur), la conception du poste de travail (dimensions, forme et aménagement) et l’ordonnancement des tâches sont autant de facteurs clés dont dépendent la sécurité et la réduction des risques des TMS de la main.

Protection du corps

CONTRE LE FROID ET LA PLUIE

PROTECTION CONTRE LES CLIMATS FRAIS (JUSQU’À -5°)

  • Vêtements de protection destinés à protéger le corps contre les environnements modérément froids -Température jusqu’à -5 °C.
  • Codification des performances sous la forme de 5 indices :
    1. Y : Classe de résistance thermique – Rct
    2. Y : Classe de perméabilité à l’air -AP
    3. Y : Valeur de l’isolation – Test mannequin immobile – lcler
    4. WP : Pénétration de l’eau facultatif
    5. Le X indique que l’article d’habillement n’a pas été soumis à essai

PROTECTION CONTRE LE FROID ( EN DESSOUS DE -5°C)

  • Vêtements de protection destinés à protéger le corps contre les environnements froids – Humidité et vent avec température inférieure ou égal à -5 °C.
  • Codification des performances sous la forme de 4 indices :
    1. Y : Valeur de l’isolation – Test mannequin en mouvement – lcler
    2. Y : Classe de perméabilité à l’air-AP
    3. WP : Pénétration d’eau (facultatif)
    4. Le X indique que l’article d’habillement n’a pas été soumis à essai

PROTECTION CONTRE LES INTEMPERIES ( PLUIE ET NEIGE)

  • Vêtements de protection destinés à protéger contre les intempéries (pluie, neige), brouillard et humidité au sol.
  • Codification des performances sous la forme de deux indices :
  1. X : Classe de résistance à la pénétration d’eau 11 à 4)
  2. Y : Classe de résistance à la vapeur d’eau (1 à 41
  3. R : Facultatif : Vêtement prêt à porter contrôlé sous simulateur de pluie
  4. R sera remplacé par X si le vêtement n’a pas été soumis à essai
  • Ces vêtements doivent avoir des coutures étanchées.

PROTECTION POUR SIGNALER LE PORTEUR DANS DES SITUATIONS DE RISQUE MODÉRÉ

La norme EN 17353 détermine la conception des vêtements professionnels et non professionnels comportant des bandes rétro réfléchissantes et une matière fluorescente non intégrées dans la norme des tenues Haute Visibilité EN 20471.

CONTRE LES RISQUES MECANIQUE

PROTECTION DES GENOUX

Ces 2quipements sont destinés à protéger les personnes travaillant à  genoux.

  • 4 types de protection
  • 3 niveaux de résistance de perforation

Pour avoir une protection efficace, il faut un pantalon ou une combinaison avec le type de protection adéquat.
Certification vêtement+ protection

PROTECTION CONTRE LES RISQUES DE TRONÇONNEUSE

La norme définit 4 classes de protection en fonction de la vitesse de chaîne de la tronçonneuse. La classe de votre vêtement anti-coupure doit être adaptée à la vitesse de votre tronçonneuse.

Les classes de protection sont les suivantes :

  • Classe 0 : vitesse de chaîne de 16 m/s
  • Classe 1 : vitesse de chaîne de 20 m/s
  • Classe 2 : vitesse de chaîne de 24 m/s
  • Classe 3 : vitesse de chaîne de 28 m/s

EN 381-5 – Protection des jambes pour les utilisateurs de scies à chaîne

Cette partie de la norme EN 381 concerne exclusivement les pantalons de protection anti-coupure ainsi que les jambières. Elle définit les classes de protection possibles ainsi que le type de protection.

Les classes de protection en fonction de la vitesse de chaîne :

  • Classe 1 : vitesse de chaîne de 20 m/s
  • Classe 2 : vitesse de chaîne de 24 m/s
  • Classe 3 : vitesse de chaîne de 28 m/s

Les types de pantalons de protection anti-coupure :

Il existe 3 types de protection pour les pantalons bûcheronnage et les jambières anti-coupure. Ils définissent les emplacements précis de la protection multicouche anti-coupure.

  • Type A : protection frontale > couvre chaque jambe sur 180° plus 5 cm à l’intérieur de la jambe droite et 5 cm à l’extérieur de la jambe gauche. La protection commence à 5 cm au maximum du bas de jambe et s’arrête à 20 cm au minimum au-dessus de l’entrejambe
  • Type B : protection frontale identique au type A avec un retour supplémentaire de 5 cm à l’intérieur de la jambe gauche
  • Type C : couvre chaque jambe sur 360°. La protection commence à 5 cm au maximum du bas de la jambe et s’arrête à 20 cm au minimum au-dessus de l’entrejambe sur la face avant et 50 cm au minimum en dessous de l’entrejambe sur la face arrière

EN 381-11 – Protection de la partie supérieure du corps pour les utilisateurs de scie à chaîne

Cette partie de la norme fait référence aux vestes anti-coupure et aux manchettes de protection. Il existe 4 classes de protection :

  • Classe 0 : vitesse de chaîne de 16 m/s
  • Classe 1 : vitesse de chaîne de 20 m/s
  • Classe 2 : vitesse de chaîne de 24 m/s
  • Classe 3 : vitesse de chaîne de 28 m/s

La surface de protection anti-coupure est strictement définie. Elle doit être placée sur la face avant des manches et doit couvrir au minimum 80% de la surface de la manche, et s’arrêter à moins de 70 mm du bas des manches.

EN 381-9 – Guêtres de protection pour les utilisateurs de scie à chaîne

Cette partie de la norme concerne les guêtres de protection anti-coupure. Cet EPI est uniquement conçu pour un usage occasionnel, à porter obligatoirement au-dessus de chaussures de sécurité EN 20345. Elles ne sont pas prévues pour être portées dans des situations où il existe un risque de trébucher. Il existe 3 classes de protection :

  • Classe 1 : vitesse de chaîne de 20 m/s
  • Classe 2 : vitesse de chaîne de 24 m/s
  • Classe 3 : vitesse de chaîne de 28 m/s

Parce que les chaussures de sécurité ont un embout de sécurité, il peut y avoir un écart entre la surface anti-coupure et la chaussure. Mais elle ne peut sous aucun prétexte dépasser une distance de 14 mm à partir du point d’extrémité avant de la chaussure. La hauteur minimale de la guêtre est de 200 mm et la distance guêtre-bas de la semelle ne peut pas excéder les 25 mm.

POUR LA HAUTE VISIBILITE

 PROTECTION POUR SIGNALER LE PORTEUR DE JOUR COMME DE NUIT

EN ISO 20471 de types A , B et AB

Vêtements à haute visibilité sont destinés à rendre perceptible leurs utilisateurs des conducteurs de véhicule ou d’autres équipement mécaniques. dans toutes les conditions de luminosité de jour comme de nuit dans la lumière des phares d’un véhicule.

  • Le type A : visibilité de jour
  • Le type B : visibilité minimum dans l’obscurité grâce à au moins une bande réfléchissante.
  • Le type AB : somme de ces deux exigences.

Un vêtement de travail haute visibilité se compose de 2 matières obligatoires :

  • Matière fluorescente pour être visible de jour. Elle réagit aux ultra-violets de la lumière du jour mais ne fonctionne pas la nuit. Son efficacité ne dépend pas des conditions atmosphériques.
  • Matière rétro-réfléchissante pour être visible de nuit. Elle renvoie la lumière à la source. Elle réfléchit par exemple la lumière des phares des véhicules ou de toute autre source de lumière artificielle.

Les couleurs des vêtements haute visibilité :

Le coloris fluorescent est obligatoirement jauneorange ou rouge fluorescent. On l’appelle souvent jaune Hivi pour High Visibility. La matière rétro-réfléchissante prend la forme de bandes grises.

La durée de vie des vêtements EN 20471 :

Un vêtement EPI haute visibilité a une durée de vie limitée dans le temps. En effet, avec le lavage, la visibilité (ici la matière fluorescente) s’altère au fur et à mesure des lavages. C’est pour cela que le nombre de lavage est testé par la norme et est limité. Chaque vêtement possède donc un nombre de lavage maximum à ne pas dépasser au risque de voir réduire ses performances, n’assurant ainsi plus son rôle. Ces lavages devront faire l’objet d’un suivi rigoureux et stricte.

Classification des vêtements EN 20471

Il existe 3 classes ; plus la classe du vêtement est élevée, plus les surfaces rétro-réfléchissantes et fluorescentes sont importantes et meilleure est la visibilité.

La classe du vêtement est donc déterminée à l’aide de 2 critères :

  • La surface de tissu fluorescent (Jaune, Orange ou rouge)
  • La surface de bandes ou matières rétro réfléchissantes
CLASSE DU VÊTEMENTFLUORESCENT (m²)RÉTRO-RÉFLÉCHISSANT (m²)
10,140,10
20,500,13
30,800,20
Surface mesurée sur la plus petite taille

La classe 1 : niveau de visibilité faible (voirie de jour)

La classe 2 : niveau de visibilité intermédiaire. (voirie, BTP, entrepôt)

La classe 3 : niveau de visibilité élevé (aéroport, autoroutes)

PROTECTION POUR SIGNALER LE PORTEUR DANS DES SITUATIONS DE RISQUE MODÉRÉ

La norme EN 17353 détermine la conception des vêtements professionnels et non professionnels comportant des bandes rétro réfléchissantes et une matière fluorescente non intégrées dans la norme des tenues Haute Visibilité EN 20471.

Elle a pour objectif de couvrir le risque du manque de visibilité des professionnels lorsque celui-ci est modéré. Elle permet de rendre les porteurs plus perceptibles dans des situations de risque modéré quelles que soient les conditions de lumière du jour ou d’éclairage par des phares de véhicules ou des projecteurs dans l’obscurité

Les différentes classifications de la norme EN 17353

La norme détermine 3 classifications de vêtements :

  • type A – visibilité de jour : le vêtement est exclusivement en matière fluorescente
  • type B – visibilité dans l’obscurité : le vêtement possède une matière rétro-réfléchissante
    • B1 : en suspension libre
    • B2 : au niveau des membres (jambes ou bras)
    • B3 : au niveau du torse ou du torse et des membres
  • type AB – visibilité du jour, du demi-jour et de l’obscurité : le vêtement combine matières rétro-réfléchissantes et fluorescentes (attention : il ne s’agit pas de vêtements haute visibilité certifiés EN 20471)

Les coloris fluorescents autorisés pour les vêtements de type A et AB sont le jaune, le orange et le rouge fluorescent (couleurs traditionnelles du vêtement haute visibilité). Mais on peut également concevoir un vêtement avec un tissu fluorescent jaune vert, jaune orangé, orangé rouge et rose.

CONTRE LES FLAMMES ET LA CHALEUR

EN ISO 14116

PROTECTION CHALEUR ET FLAMMES

Vêtements destinés à protéger contre tout contact occasionnel et de courte durée avec de petites flammes dans des conditions ne présentant pas de risque thermique significatif et en l’absence d’autres types de chaleur.

Les niveaux de performance des vêtements EN 14116 :

  • Indice de propagation de flamme limitée :
    • Indice 1 : Propagation de flamme, débris en flammes et objets en incandescence résiduelle
    • Indice 2 : Indice 1 + objets avec formation de trous
    • Indice 3 : Indice 2 + objets avec flamme résiduelle
  • Indice de durabilité après entretien = nombre de lavages (nombre de cycle de lavage)
  • Type de lavage :
    • H : Lavage domestique
    • I : Lavage industriel
    • C : Nettoyage à sec
  • Température de lavage

Exemple de marquage d’un vêtement EN 14116 :

  • 3/25H/60 : vêtement de protection indice 3, 25 lavages domestiques à 60°C

EN ISO 11612

PROTECTION CHALEUR ET FLAMMES et choc électriques

Vêtements offrant des propriétés de propagation de flamme limitée et ou le porteur peut être exposé à une chaleur émise par: rayonnement, convection, contact ou à des projection de métal en fusion

  • A : Propagation de flamme limitée
  • B : Chaleur convective
  • C : Chaleur radiante
  • D : Projections d’aluminium en fusion
  • E : Projections de fonte en fusion
  • F : Chaleur de contact

EN ISO 11611

SOUDAGE TECHNIQUES CONNEXES

Vêtements destinés à protéger contre : les petites projections de métal en fusion, contact de courte durée avec une flamme, chaleur radiante provenant de l’arc ou projection de métal en fusion, contact accidentel et de courte durée avec une partie sous tension d’un poste de soudage (100V max).

Codification des performances sous la forme :

  • A : propagation de flamme limitée
  • Classe 1 : risques faibles
  • Classe 2 : risques plus importants

Choix de la classe selon :

  • La technique de soudage utilisée
  • Les conditions et l’environnement

CONTRE LES RISQUES CHIMIQUES

  • EN 943 
  • Type 1 : Protection contre les substances chimiques liquides et gazeuses, y compris les aérosols liquides et les particules solides, étanche aux gaz (EN 943-1)
  • Type 1-ET : Exigences de performance pour les équipes d’intervention d’urgence (EN 943-2)
  • Type 2 : Protection contre les substances chimiques liquides, y compris les aérosols liquides et les particules solides, non étanche aux gaz (EN 943-1)
  • EN 14605
  • Type 3 : Vêtements de protection étanches aux liquides
  • Type 4 : Vêtements de protection étanches aux pulvérisations
  • EN 13034 définit les vêtements de protection type 6 qui peuvent prendre la forme de combinaison ou de vêtement
  • Type 6 : Protection limitée contre les substances chimiques liquides non dangereuses.
  • EN 13982-1
  • Type 5 : Protection contre les particules solides en suspension dans l’air
  • EN 14126 Vêtement de protection contre les agents infectieux

CONTRE LES RISQUES ELECTROSTATIQUES

EN 1149-5

PROTECTION CHARGES ÉLECTROSTATIQUES

Vêtements dont les matériaux et la conception permettent en complément d’un système de mise à la terre d’empêcher les décharges incendiaires dans des atmosphères explosives. 

Propriétés électrostatiques obtenues par traitement ou ajout de fibres conductrices (inox, carbone… )

Domaines d’utilisation : pétrochimie, et notamment en environnement ATEX (atmosphère explosive)

A noter que dans ces environnements de travail la norme EN 1149-5 n’est pas suffisante. Les vêtements doivent également être normés 14116 ou EN 11612

Protection des pieds

Il faut d’abord distinguer les chaussures de travail, les chaussures de protection et les chaussures de sécurité qui n’ont pas les mêmes exigences donc les mêmes normes.

  • EN 20346 : Chaussures de protection 

Ces chaussures doivent être dotées d’embouts protecteurs résistant à un choc de 100 joules ​(soit une charge de 10 kg tombant d’un mètre) et à un écrasement de 1000 kg.

EN 20347 : Chaussures de travail sans embout de protection

Les chaussures sont sans embouts protecteurs. Les exigences fondamentales pour ce type de chaussures sont l’innocuité, le confort et la solidité​ avec  six niveaux : O1, O1P, O2, O3, O4, et O5.

EN 347 O1 = A + E

EN 347 O1P = A + E + P

EN 347 O2 = A + E + WRU

EN 347 O3 = A + E + WRU + P

EN 347 O4 = A + E + résistance à l’eau

EN 347 O5 = A + E + P + résistance à l’eau

Voir explications des lettres plus bas.

EN 20345 :Chaussures de sécurité avec embout de protection

Ces chaussures sont dotées d’un embout de sécurité appelé coquille de protection. Nous les nommons chaussures de sécurité coquées. 

Cette coquille de protection est conçue pour résister à un écrasement de 200 joules. ((soit une charge de 20 kg tombant d’un mètre) et aux écrasements de 1500 kg)​ caractérisé par la notation SB, niveau protection minimale mais exigence fondamentale de cette norme.

EN 20345:2022 :Nouvelle version de la norme des chaussures de sécurité avec embout de protection

NB : malgré une révision de le norme EN 20345:2022, le norme EN ISO 20345 :2011 est toujours valable pour toute nouvelle certification jusqu’au 11 novembre 2024. Ainsi, tous les certificats émis jusqu’à cette date auront une durée de validité de 5 ans soit jusqu’au 11 Novembre 2029. Par conséquent, ces deux versions coexistent.

Les pieds sont exposés à plusieurs risques :

• Risques liés aux terrains (sol plat, pentu, sec, humide, relief…)

• Risques liés aux climats (pluie, neige, immersion dans l’eau…)

• Risques liés aux produits chimiques

• Risques liés à l’électricité (décharges électrostatiques)

• Risques thermiques (projection de métal en fusion, chaleur, froid…)

• Risques liés aux déplacements (dérapages, chutes, faux mouvements…)

• Risques biologiques (irritations, allergies)

Pour comprendre cette norme, il est indispensable de distinguer les marquages et leurs significations : Ces codifications identifient l’environnement  et les exigences pour répondre au mieux au besoin du porteur.

  • SB : Résistance de l’embout au choc (200 Joules) résistance de l’embout à l’écrasement, semelle antidérapante
  • SBP : Résistance à la perforation + SB
  • S1 : Anti-statisme + absorption d’énergie du talon + résistance aux hydrocarbures + SB – environnement sec et sol plat
  • S1P : Résistance à la perforation + S1 – environnement sec et sol à risque
  • S2 : Résistance à la pénétration et à l’absorption de l’eau + S1 environnement humide et sol plat
  • S3 : Résistance à la perforation + semelle de marche à crampons + S2 environnement humide et sol à risque
  • S4 : S1 uniquement pour les bottes environnement très humide et sol plat 
  • S5 : S1 uniquement pour les bottes environnement très humide et sol à risque

 A : Anti-statisme

 P : Semelle anti-perforation

 E : Absorption énergie talon

FO : Résistante aux hydrocarbures

HI : Isolation à la chaleur

AN : Protection des malléoles (protection contre les entorses), chaussures hautes uniquement

CI : Isolation contre le froid

LG : talon décroché pour sécuriser la montée d’échelles

WR : Résistance à la pénétration de l’eau de la chaussure entière

WRU : Résistance à la pénétration d’eau sur la tige

P : Résistance à la perforation

CR : Résistance à la coupure

M : Protection des métatarses (os situé entre la cheville et les orteils)

HRO : Résistance à la chaleur de la semelle d’usure

SRA : Antidérapante sur les sols en carrelage

SRB : Antidérapante sur les sols en acier

SRC : Semelle antidérapante (SRA + SRB)

EN 17249 : Chaussures de protection pour les utilisateurs de scies à chaîne

Les chaussures de sécurité forestier ont pour objectif de prévenir et de protéger des lésions irréversibles d’une coupure liée à l’utilisation d’une scie à chaîne, autrement dit une tronçonneuse. Elles sont dotées de plusieurs couches de protection anti-coupure visant à ralentir la scie à chaîne, de façon à ce que celle-ci s’arrête lors du sectionnement des différentes couches, et ce, avant d’atteindre la peau du porteur.

Pour être normées, elles doivent donc subir des tests de coupure de scie à chaîne.

Cette norme prévoit 3 classes de protection, essentielles pour choisir le modèle adapté. 

  • Classe 1 : vitesse de chaîne 20 m/s
  • Classe 2 : vitesse de chaîne 24 m/s
  • Classe 3 : vitesse de chaîne 28 m/s

 Le plus souvent, les chaussures de forestier sont normées EN 17249 (classe 1, classe 2 ou classe 3) et EN 20345 S3 SRC soit :

  • Protection contre le risque d’écrasement comme les arbres par exemple : la chaussure doit posséder un embout de sécurité résistant aux chocs et aux écrasements 
  • Protection contre le risque de perforation : la chaussure doit être équipée d’une semelle anti-perforation 
  • Protection contre le risque de glissade : les chaussures doivent être antidérapantes 

EN 13287 : La résistance au glissement des chaussures professionnelles

Les chaussures de sécurité avec embout de protection (EN 20345) et les chaussures de travail sans embout (EN 20347) ont toutes deux comme exigence fondamentale la résistance au glissement pour prévenir des risques de chute de plein pied par glissade.

Par conséquent, cette norme additionnelle est codé selon les types de sols :

  • SRA : test sur sol céramique pour la résistance au glissement en milieu humide
  • SRB : test sur sol acier pour la résistance au glissement en milieu gras et huileux
  • SRC : réussite des 2 tests sur sol acier et sol céramique, pour une résistance au glissement en milieu humide, gras et huileux

Protection anti-chute

On utilise un harnais de sécurité pour maintenir et assurer un travail en hauteur sans aucun risque d’accidents ou de chutes.

Les harnais de sécurité sont des équipements de protection individuelle (EPI) essentiels pour les travaux en hauteur. Ils sont conçus pour protéger les utilisateurs contre les chutes. Découvrez comment choisir le harnais de sécurité adéquat à votre équipe de travail.

L’importance d’un harnais de sécurité pour le travail en hauteur

Pour travailler en hauteur, les harnais de sécurité sont obligatoires. Leur utilisation garantit la sécurité des travailleurs et élimine les risques de chute. Si les équipements de protection collective ne peuvent pas être installés dans un chantier, l’employeur doit fournir à son équipe de travail les harnais appropriés nécessaires pour réaliser leurs travaux en toute sécurité.

Le port des harnais de sécurité est obligatoire dès que les pieds quittent le sol ou qu’il y a un risque de chute. Les employeurs doivent s’assurer que leur équipe applique correctement les instructions d’utilisation de l’équipement. Une mauvaise utilisation ou la réutilisation d’un harnais usagé peut engendrer des accidents mortels. Pour cela, avant d’utiliser les harnais, il est très important de former l’équipe et de vérifier périodiquement l’état des harnais à utiliser.

Quelles normes de sécurité pour les harnais de sécurité ?

La norme NF EN 361 intitulée équipement de protection individuelle contre les chutes de hauteur – harnais d’antichute, publiée en septembre 2002, est une norme parmi des autres normes européennes qui décrit spécifiquement l’application des directives européennes, les caractéristiques, les exigences et les méthodes d’essais des harnais de sécurité. Elle fait recours à d’autres normes (NF EN 353 à NF EN 355 et NF EN 360 à NF EN 365).

La norme EN 358 délivrée en 1999 définit les exigences des équipements de protection individuelle relatifs au maintien au travail. Alors, elle intègre aussi les exigences d’utilisation des harnais.

La norme EN 813 concerne les harnais de sécurité équipés d’une ceinture à accrochage sternal et des autres latéraux avec des cuissardes. Ce type de harnais permet seulement la progression sur corde et le maintien au travail. Mais, il ne s’agit pas d’un équipement de protection anti-chute.

Les caractéristiques des harnais de sécurité

Pour effectuer le choix correct d’un harnais de sécurité, il faut considérer un ensemble de caractéristiques spécifiques. Nous citons la taille et le réglage du harnais, les matériaux, les points d’attache, le confort, la facilité d’utilisation et le poids maximum (les harnais sont normés pour un poids de 100kg mais certains le sont pour 150kg).

La taille et le réglage du harnais

Les tailles des harnais varient en fonction de la morphologie des utilisateurs (de la taille S à la taille XL). Une fois le réglage d’une première utilisation effectué, il doit être conservé. Nous rappelons que la réutilisation des harnais déjà servi à l’arrêt de chute n’est pas autorisée.

Les matériaux

Les sangles d’ancrage et les ceintures sont conçues par des matériaux à une résistance à la traction très élevée et à une bonne flexibilité tels que le polyester et le nylon. Ces caractéristiques permettent de résister à la masse suspendue et d’adapter parfaitement la morphologie des utilisateurs pour garantir leurs conforts. Les mousquetons de sécurité sont fabriqués en aluminium ou en acier inoxydable.

Les points d’attache

Les points d’attache, aussi appelés points d’ancrage, sont différents ; les points ventraux et les points latéraux permettent d’adapter les positions de travail alors que d’autres types de points tels que les points sternaux et les points dorsaux permettent de suspendre et de maintenir un utilisateur en une position verticale après la chute. Notez bien que le point dorsal est obligatoire. Il est situé au niveau de la partie supérieure du dos pour éliminer les risques d’endommagement de la colonne vertébrale.

Confort

Pour assurer le confort dans un travail en hauteur, des ceintures de renfort en mousse ou des rembourrages sont ajoutées au niveau des cuisses et des épaules pour réduire les points de compression lors d’une chute et pour réduire les effets de traumatisme en suspension comme le Syndrome du Harnais ou CARP (Compresion Avascularization/ Reperfusion Syndrom. Pouvant provoquer un décès après 20 à 30 min du suspension. Des sangles spécifiques ou sangles cravates peuvent alors servir à soulager la compression au niveau des jambes et donc l’apparition du syndrome.

Facilité d’utilisation

La conception d’un harnais de sécurité permet son enfilement facilement comme une veste ou comme une combinaison. Les boucles automatiques facilitent le réglage des ceintures au niveau des cuisses et des épaules. Nous rappelons que la réutilisation d’un harnais de sécurité qui a été servi en chute est interdite. Certains harnais sont alors pourvu d’un témoin de chute pour assurer la non-réutilisation d’un harnais déjà utilisé.

Comment choisir son harnais en fonction des différents secteurs d’activité ?

Le choix des harnais de sécurité doit être bien défini. Il dépend de votre application et de votre secteur d’activité. En travaillant en hauteur, vous aurez besoin d’utiliser les harnais généralistes qui permettent le maintien au travail, la suspension et l’arrêt au chute. Dans d’autres secteurs d’activité, tels que la construction, la protection civile, et même parfois l’industrie pétrolière qui exigent le travail dans des milieux confinés, il faut utiliser des harnais spécialisés qui permettent le maintien au travail, la suspension et l’évacuation dans des milieux confinés, l’élagage, le sauvetage et l’anti-chute.

Comparatifs produits – Harnais de sécurité


Point de fixation

Caractéristiques

Utilisation recommandée

Sternal et dorsal

Haute visibilité, sans ceinture

Travaux généraux en hauteur nécessitant une visibilité accrue (chantier, routes).

Sternal et dorsal

Sans ceinture

Travaux en hauteur où la légèreté et la simplicité sont prioritaires (structures légères).

Avant, arrière, centre, côtés

Avec ceinture

Travaux nécessitant un positionnement précis et un maintien prolongé (pylônes, maintenance industrielle).

Sternal, dorsal, latéral

Avec ceinture

Travaux de construction générale ou nécessitant un positionnement précis en hauteur.

Sternal et dorsal

Sans ceinture

Interventions courtes en hauteur où la simplicité et la rapidité d’utilisation sont essentielles.

L’utilisation des harnais assurent la sécurité des travailleurs en hauteur et favorisent la notoriété d’une entreprise ou d’un employeur auprès des employés.